Une journée d'avril à la ferme

Le temps est ensoleillé mais le matin est froid et parfois il gèle.

Emmanuel est content parce que les  panneaux photovoltaïques produisent  encore plus que ce qu'il n'est prévu. Et c'est 159 958 kg de CO2 en moins pour la planète.

Ce matin il est parti à 2 h de la ferme pour livrer les fromages à Rungis à 3h 50 chez ses dépositaires qui se lèvent très tôt chaque matin. Il discute avec Jean Paul, Jean Jacques et Yves de l'augmentation de la production journalière. En effet les chèvres ont fini de mettre bas et maintenant elles produisent beaucoup plus  de lait. Ils se connaissent bien car ça fait plus de 20 ans qu'il travaille avec eux. Ils vont proposer toute la gamme de la ferme à leurs clients restaurateurs, crémeries et épiceries fines de Paris, mais certains fromages seront expédiés à l'autre bout de la France ou du monde.

Marguerite goute le caillé (fromage blanc) et demande à Jessica de vérifié avec une analyse simple le bon développement des (gentilles) bactéries lactiques qui transforment le lait en fromage avec l'aide aussi de la présure.

Bernard trait les chèvres en attendant d'aller ensuite semer le maïs. Il se dit que ce serait bien qu'il pleuve tout de suite après. Ensuite il ira inspecter le blé et l'orge pour voir si la végétation démarre bien. Le colza commence à fleurir.

Clément donne les céréales et le foin qui reste aux chèvres. En vérifiant le peu de quantité qui reste dans le hangar, il se dit qu'il sera temps que l'herbe pousse et cet après midi il vérifiera la faucheuse auto chargeuse. Elle servira à alimenter les chèvres en herbe jusqu'au mois de novembre.

Emilien met de la paille sur la litière des chèvres. Il faut toujours que leur pis reste propre sinon les fromagères de la ferme vont rouspéter parce que le lait n'arrivera pas suffisamment propre à la fromagerie. Le laboratoire d'analyses trouvera des germes qui ne seront pas intéressants dans le lait ou le fromage. Cet après midi il fera aussi une révision complète de la machine à traire.

Véronique regarde la commande d'Hervé Mons et se dit qu'elle va avoir du mal à fournir tout les Cosnes demandés par son client américain de Seattle. Elle téléphone aussi à la fromagerie Van Tricht à Anvers.  Il veut surtout des "gabarres". Il a écrit un livre sur l'association des bières et des fromages. (Normal pour quelqu'un qui habite au milieu des brasseries) et il parait que l'association de la … et de la gabarre c'est sublime. Emmanuel, lui, a confirmé !

Jessica avec Sandrine préparent la commande de Ho Producteurs, deux magasins qui vendent des produits frais à Cosne et à Nevers. Ensuite elle iront rejoindre Véronique et Jessica pour mouler, saler, retourner, les fromages. Cela prendra toute la matinée et une partie de l'après midi.

Valérie est au bureau, elle vérifie les factures et téléphone à sa collègue Carole pour voir si la nouvelle législation du travail est bien en accord sur notre façon de faire les fiches de paie.

Patrice, notre maçon refait un bureau à la ferme de la Pouvesle. La Pouvesle c'est la ferme céréalière où Bernard passe le plus de temps.